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La collecte
de ton sang
Pour sauver
les gens
Quoi de plus
normal
Pour enrayer
le mal
Mais ça n’est
qu’une goutte
Jetée dans
la mare
Des vicissitudes
et des doutes
Qui suscitent
le départ
On collecte
le sang
Comme les
pièces de voitures
Stocké bien
en rang
Dans une
banque dite pure
On fait son
marché
On répare
les pièces cassées
Pour que la
machine marche
Très bien ou
à l’arrache
Le tout est
d’essayer
Bricoler,
analyser, soigner
La science
se le doit
C’est l’objet
de sa foi
Quitte à
manipuler
Tout peut
être tenté
Car seul le
résultat compte
Il n’y a
aucune honte
Voilà ce que
la société nous donne
L’illusion d’une
vie bonne
Où rester
jeune et en bonne santé
Sont, pour
chacun, ce qu’il faut viser
Elle croit
leurrer le destin
Que chacun a
entre ses mains
Manipulant même
les esprits
Intimant qu’elle
fourvoie sa vie
Pourquoi
vivre à tout prix ?
Est-ce si important ?
Alors qu’après
la vie
Le paradis
nous attend
Non ça n’est
pas l’Eden des bibles
Nos corps délaissés,
nos âmes seront libres
de voyager
où bon leur semble,
l’espace et
le temps, anéantis, en tremblent
Quel
terrible dilemme,
Quel poids
sur notre dos
Refuser de
prendre les peines
Quel manque
de peau !
Solidaire, à
quoi sers-tu alors ?
Serais-tu,
traître, sans cœur ?
En ne
donnant rien, en privant d’espoir
Ceux qui
souffrent, seuls, dans le noir ?
L’ombre qui
rôde, attendant son heure
Celle qu’on
nomme la faucheuse,
La mort qui
fait tellement peur
Que personne
n’apprivoise ni n’abuse
Non, elle n’est
pas si effrayante,
dans ce monde d’autistes, elle est délivrante,
Ici nous
avons choisi d’expérimenter
Car seule la
douleur nous fait progresser
Amis, frères,
ne soyez pas choqués
Ça n’est pas
de l’égoïsme, de ne pas donner
Nous nous
devons de respecter notre corps
Parfaite « machine »
qu’on ampute de son sort
Décider en
son âme et conscience
Quel beau
cadeau nous nous faisons là !
Combien de
temps encore aurons-nous ce droit
Avant qu’il
ne s’envole au profit de la science ?
Marisa FOURE
(22/05/2014)
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